« C'est une fille qui se fait insulter sur des messages. Ils lui disent qu'elle est stupide. C’est violent car les autres, ils ne disent que c'est des méchancetés. Ce n'est très facile parce qu'il y en a plusieurs. C’est le nombre de personne qui fait cette violence. Quand il n'y a qu'une personne, c'est plus facile à régler. Mais quand il y a beaucoup plus de personnes, c'est plus compliqué. Si tu dis stop à une personne, l'autre peut continuer… »

« Moi, j'ai pris cette photo parce que c'est une photo où il y a une usine qui pollue la terre. La violence, elle est par rapport aux animaux autour. Il existe aussi une violence qui est celle de l'homme sur l'animal.  Des fois, on tue les animaux juste pour les tuer, comme ça, par plaisir. C'est bizarre, en fait. Alors, je suis d'accord un peu qu'on les tue juste pour les manger, pour qu'on soit en vie, mais qu'on les tue juste pour le plaisir ou leur peau… L'humain, finalement, est capable de violence gratuite et on ne voit pas ça chez les animaux. »

« J'ai choisi cette photo parce que ça parle de la pollution de la mer. C'est le fait de polluer, en fait, là, qui est de la violence. Et ils ne pourraient pas trouver une autre solution au lieu que ça arrive dans la mer. Je trouve que ça fait peur parce que c'est que... Il faudrait que les humains, ils se mettent à la place des animaux qui vivent dans la mer. Ce qu’on fait ça provoque la mort. »

« Je vois un élève. Il se fait agresser par des élèves, parce que c'est de l'agression. Et il se fait agresser tous les jours. Et des fois, ça peut durer longtemps et on peut avoir des blessures qui restent. Quand c'est régulier on appelle ça du harcèlement. »

« C'est une photo où il y a trois filles qui se moquent d'une fille. Du coup, elle va se retrouver toute seule. Et elles font ça tous les jours ces personnes. La violence est dans l’isolement et dans les moqueries »

« Ma photo, c’est pareil, c'est une personne qui est mise à l'écart, parce qu'elle est blessée dans un fauteuil. Comme des personnes en situation de handicap, même s’il y en a qui n’ont pas de handicap physique. Etre isolé.e rejetté.e  c’est une violence. »

« La violence est produite sur la différence et pourtant on est tous différents ! Parce que la différence peut provoquer de la moquerie ».

« Il y a un papa et une maman qui se disputent. Et la fille, elle est un peu mise à l'écart, parce que, du coup, c'est une dispute entre parents.

Mais on voit dans sa tête qu'elle se sent un peu coupable. Elle se dit, qu'est-ce que j'ai fait ? J'y suis peut-être pour quelque chose ? Si jamais je n'avais pas existé, il n'y aurait peut-être pas cette dispute ? C'est la culpabilité qui est violente ».

« Je vois sur cette photo une petite fille qui crie sur un garçon. Le garçon n'aime pas ça, il se pousse les oreilles. Le garçon continue à mettre ses doigts sur ses oreilles. En même temps, la petite fille continue à lui crier dessus. J’ai l'impression que c'est sans fin. La violence ne s’arrête jamais »

« Le père montre un geste assez violent. C'est l'attitude du papa envers la fille qui pour moi est violente. C'est parce que le père continue de s'énerver. C'est pour ça aussi que c’est violent, quand quelqu'un a déjà très mal et qu'il y a quelqu'un qui s'acharne derrière, qui continue d'hurler. Il faut vite s’isoler dans sa chambre, fuir, se cacher.

L'adulte, il peut plus facilement dire et faire des méchancetés. L'adulte, il a le pouvoir de punir et il a plus de force alors il peut menacer. C’est une violence les menaces »

« L’urgence pour nous ça serait de pouvoir dire dans quel état nous sommes, quel est notre état d’esprit pour que les autres savent et respectent »